Cine: La vida loca (documental)

Publié le par La Señora Ribaut


LA VIDA LOCA 19145598 jpg-r 160 214-b 1 CFD7E1-f jpg-q x-20090727 042548
Sortie en France: 30 septembre 2009
Réalisateur: Christian Poveda (Il a été retrouvé assassiné, le 02 septembre avant la sortie du film, au Salvador, alors qu'il effectuait un reportage sur la mara 18)

Synopsis :
On les appelle les Maras. Construits sur le modèle des gangs de Los Angeles, ces groupes de jeunes sèment la terreur dans toute l'Amérique Centrale. Plongée dans les banlieues de San Salvador dans le quotidien des membres d'une armée invisible. Nouveau fléau mondial qui détruit par la violence aveugle les principes démocratiques et condamne à mort une jeunesse privée de tout espoir d'avenir.

En savoir plus: Originaires de toute l’Amérique centrale, des adolescents déboussolés, immigrés économiques et politiques, et particulièrement les centaines de milliers d’enfants de Salvadoriens fuyant la guerre civile, devinrent, en une dizaine d’années, des organisations criminelles structurées.

Ces gangs ont été surnommés maras en référence aux marabuntas, ces fourmis carnivores d’Amérique Centrale qui détruisent toute vie sur leur parcours. Ainsi naquit la
 Mara Salvatrucha (« fourmi salvadorienne ») ou MS 13, car elle était installé le long de la Thirtheenth Street de South Central, à LA. Cette organisation fut talonnée par une autre Mara, la redoutable M18, en référence à la Eigtheenth street, où elle sévissait.
Les maras nationales du sud des USA sont déclinées en pandillas (bandes) au niveau régional, et en clicas, sorte d’unités de base de quartiers, voire de rues. Les membres, tatoués de la tête aux pieds, sont appelés pandilleros ou homeboys.
Le tatouage sert de reconnaissance, mais il marque encore l’exclusion volontaire de ses membres de l’espace social : comment trouver du travail quand on a le signe 13 ou 18 tatoué sur le front, sur les pommettes ornées de larmes, figurant le nombre des ennemis abattus ?
En 1996, le gouvernement américain édicte simultanément l’Illegal Immigration Reform et l’Immigrant Responsability Act, autrement dit l’adoption d’une féroce législation de « double peine » permettant aux autorités de renvoyer illico en Amérique centrale plus de 100.000 membres des gangs détenus aux Etats-Unis. Conséquence affolante : cet afflux délinquant gangrène l’ordre, la paix sociale et l’économie des nations d’origine, Panama, Honduras, Salvador, Guatemala, Costa-Rica, et Nicaragua…
Filmée caméra à l’épaule, en plans serrés, c’est La vida Loca, la vie folle, comme disent les pandilleros. Pendant une année, la caméra de
Chrstian Poveda s’attarde au quotidien d’une cellule de base de l’une de ces gigantesques maras, la clica 18 de la Campanera, composée d’une cinquantaine de membres. Moyenne d’âge 16/18 ans.

 

Infos complémentaires sur les maras:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Maras_(gang)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mara_Salvatrucha
http://fr.wikipedia.org/wiki/18th_Street_Gang

B.O du film: Le rappeur Français d'origine colombienne Rocca a réalisé la B.O du film.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rocca

Petit rappel: Il y a presque dix ans Rocca (La Cliqua) a quitté la France pour New York où il a monté le projet Tres Coronas avec PNO, un autre colombien. Pensé dans le Queens, avec des rimes en espagnol pour un public latino. Un album est sorti en 2005, Nuestra Cosa.

Le groupe marche très bien en Amérique latine. La force de la culture latino, c’est un produit exportable des quartiers porto-ricains de Brooklyn jusqu’au fin fond des Andes en passant par México. On trouve des copies de Tres Coronas jusqu’aux étals des marchés de La Paz en Bolivie. Leur deuxième album “La música es mi arma” devrait d’ailleurs bientôt arriver.

Pour habiller La Vida Loca, Rocca a utilisé “Mi tumbao”, une chanson issue de Nuestra Cosa (basée sur un sample salsa de Willie Colon). Très réussi, le morceau revient plusieurs fois dans le documentaire.




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